Qu'on ne me prétexte pas que ça ne fonctionne pas en 2018... Puisque AUCUN éditeur n'a véritablement tenté l'expérience depuis presque 20 ans, Casterman mis à part (expérience de Corto Maltese en 2006).
Un format "étudié", peut-être un peu plus grand que le format poche standard, pour rester lisible (bel exemple des Magnard bd classiques et contemporains), mais MOINS CHER que les diverses mini-intégrales. (Format : 145 x 210 mm).
Dans les années cinquante et soixante, les Bd en noir et blanc de Kit Carson, Akim, Tarzan firent les délices des enfants et moi même.
Ces petits formats en 140x210 mm, commode de manipulation passaient de main en main et surtout grâce à leurs prix modestes.
Le petit format Bd fut très longtemps l'objet de mépris de la part de la "critique" dite "spécialisée", qui voulut ignorer ce phénomène de lecture rapide et populaire, passant ainsi totalement à côté des aspects les plus mythique de la Bande dessinée pour les jeunes de l'époque.
En 1958, pas moins de 14 maisons éditions différentes occupent le créneau de la Bd de poche en France.
Petit format oui, mais aussi grands dessinateurs.
Beaucoup de grands nom de la bd sont passé par les formats de poche, comme : Hugo Pratt, Blasco, Buzzelli, Bottaro, Breccia, Cézard, Frazetta, Jacovitti... la liste serait trop longue a faire...
La bande dessinée de poche a toujours conservé une marginalité exceptionnelle dans l’édition française, même si des expériences ont lieu presque en continu depuis les années 1960.
Reprendre les codes du Manga pour une nouvelle génération de Bd petits formats
Les mangas sont presque toujours en noir et blanc ce qui est directement lié au système de prépublication bon marché.
Les mangas comptent souvent un nombre important de pages (planches). À titre d'exemple, une bande dessinée européenne contiendra une quarantaine de planches quand le manga en comptera plus d'une centaine, voire plus.
Par ailleurs, le manga est le plus souvent une série en plusieurs volumes.
Finalement, le nombre total de planches racontant une histoire dans un manga est beaucoup plus élevé que dans une bande dessinée européenne (même s'il s'agit d'une série).
Ceci affecte par conséquent beaucoup la structure du récit et sa narration. D'où les techniques propres au manga.
Le dessin, en général, est moins « statique » que dans les bandes dessinées occidentales.
Le manga utilise un découpage temporel proche de celui du cinéma, adoptant souvent ses cadrages et utilisant une décomposition similaire du temps et de l'action. On retrouve souvent une mise en scène comme la plongée ou la contre-plongée.